Le raptor s'était un peu trop approché du village d'Edria. Certainement un enfant, en plein apprentissage, mais néanmoins une menace pour la progéniture Elfe.
Durant des centaines d'année, les elfes avaient su tenir à distance quiconque venait, étranger dans ce viager de liberté morale, de paix fanatique. Certainement pas aujourd'hui, cette habitude leur ferait défaut.
La créature, cherchait à manger. Le problème n'était pas qu'elle soit très dangereuse, mais qu'elle soit carnivore, et que les enfants ne manquaient pas au village, et à ses extrémités.
Certes l'animal était jeune, mais il pouvait facilement rattraper un adulte en vitesse de pointe. Cette menace, bien que minime, devait être éradiquée.
Le raptor reniflait le sol à la recherche d'odeur humaine, d'une odeur de chair fraîche. Un frottement naquis dans un buisson, la créature frétilla de plaisir, sa bouche entre-ouverte, sa langue pendante, imaginant déjà le festin qui l'attendrait. Il fit quelques enjambée vers le buisson et y arriva en l'espace d'une seconde.
Subterfuge ! Ce n'était en fait q"un piaf à peine plus gros qu'une main. L'oiseau se débattait sans toutefois arriver à voler, peut être un jeune oisillon.
Sur le coup de la stupéfaction, le grand animal d'environ un mètre cinquante leva sa patte en destination du petit oiseau quand un nouveau bruit le stoppa net. Sa respiration se figea, ses sens en éveil. Aucune odeur indiscrète, aucune source de chaleur.
Un son plutôt monotone et répétitif s'intensifiait peu à peu, le raptor ne bougeant toujours pas.
Un "flac" fit écho dans le bosquet tandis que la bête, surprise fit un petit bond en sursaut, sans savoir que ce serait le dernier.
Il fut transpercé par plusieurs pic de bois, sortis de nulle part, et tomba à terre, sa respiration revenant et accélérant. D'un autre feuillage apparu une silhouette frêle et plus grande que le raptor. Cette silhouette était cachée sous une seconde peau faite de boue, afin de cacher son odeur et sa température corporelle.
L'étrange personnage s'agenouilla devant le raptor, récitant quelques paroles bénites, puis décocha une flèche à bout portant, perçant le cerveau afin d'abréger les souffrances de la créature.
"Reposes en paix..."
L'individu dépeça la bête avec un silex, du même type qu'étaient constituées ses flêches, il fit soigneusement le tour de l'hypoderme, afin de garder la peau et la vendre dans la capitale. Puis il commença à couper la chair tendre du raptor, ses cuisses, etc...
Ensuite, il amena environ 20 kilos de viande sur une charrette. Bien sûr, le temps d'arriver à la capitale, la plupart des morceau seraient très vite rancis et envahis par les insectes.
Le reste de la bête fut amené vers la bordure de la forêt, pouvait servir à la perpétuité de la chaîne alimentaire.
Enfin, le jeune homme partit vers l'arbre des complaintes.